La notion de souveraineté revient aujourd’hui sur le devant de la scène comme conséquence directe de la crise de la Covid-19 qui a révélé notre dépendance économique.
Cette situation n’est cependant pas une fatalité, d’autant que certains secteurs font encore notre renommée internationale, et nous permettent de dégager des excédents commerciaux. C’est le cas du luxe, numéro 1 des exportations françaises, du secteur des vins et spiritueux, avec des exportations records, du secteur aéronautique et spatial, avec des fleurons comme Airbus et Thalès, mais aussi du tourisme, instrument indispensable pour restaurer notre souveraineté économique et asseoir nos capacités d’exportation. En soutenant et en valorisant ces secteurs qui exportent, c’est notre capacité à développer notre influence économique dans le monde que nous encouragerons.
Dans sa tradition gaulliste, les Républicains ont toujours défendu la souveraineté économique de la France, comme condition de sa prospérité et de son rayonnement. Nous restons fidèles à la vision du Général de Gaulle : « sans indépendance économique, il n’y a plus d’indépendance tout court ». Nous souhaitons donc porter des propositions ambitieuses pour retrouver notre souveraineté économique.
- Protéger nos secteurs stratégiques contre les menaces étrangères :
- Renforcer le contrôle des investissements étrangers dans nos secteurs stratégiques en créant un comité pour l’investissement étranger français, sur le modèle du Committee on Foreign Investment in the United States (CFIUS).
- Donner la préférence aux entreprises françaises et européennes dans les commandes publiques, en augmentant les valeurs attribuées aux critères environnementaux et aux délais de livraison dans le code des marchés publics.
- Réviser le droit européen de la concurrence, et notamment le droit des concentrations, pour permettre l’émergence de champions européens.
- Réarmer notre économie :
- Créer un fonds souverain français pour mobiliser l’épargne des Français avec un produit d’épargne attractif, et investir dans les secteurs stratégiques. Il englobera notamment la BPI et les participations de l’État aujourd’hui gérées par l’Agence de l’État, en mobilisant au total jusqu’à 300 milliards d’euros.
- Réorienter la recherche publique vers les secteurs industriels stratégiques : nous devrons définir, à échéance quinquennale, quatre ou cinq grands secteurs stratégiques (défense, santé, transition énergétique, alimentation, industries de pointe…).
- Libérer nos entreprises :
- Baisser de 25 milliards d’euros les charges patronales pesant sur l’ensemble des salaires.
- Supprimer les impôts de production à condition de garantir aux collectivités territoriales des recettes dynamiques à travers une réforme préalable de la fiscalité locale.
- Permettre aux entreprises de fixer elles-mêmes, par un référendum interne, le temps de travail qu’elles appliqueront.
- Exonérer entièrement de droits de succession la transmission d’une entreprise familiale, en portant l’abattement du « pacte Dutreil » de 75 % à 100 % de la valeur des titres ou de la valeur de l’entreprise.