Comment remédier aux déserts médicaux ? Comment débureaucratiser les hôpitaux ? Comment désengorger les urgences ? Comment relocaliser en France la production des médicaments stratégiques ? Telles sont les questions abordées à l’occasion de la dernière Convention Les Républicains qui était entièrement dédiée à la santé et pour laquelle les propositions suivantes ont été présentées :
- Faire du ministère de la Santé un ministère régalien qui définit une véritable stratégie nationale de santé avec une Agence Sanitaire Nationale qui regrouperait les 32 agences actuelles et une loi de programmation sanitaire à cinq ans, votée par le Parlement.
- Faire de la prévention une priorité en augmentant son budget pour atteindre 3 % de nos dépenses de santé comme le font nos voisins européens et en organisant des visites régulières à différents âges de la vie.
- Territorialiser la mise en œuvre de la politique nationale de santé au plus près de nos concitoyens en faisant présider le conseil de surveillance de l’ARS par le président de la région, en lien étroit avec le préfet.
- Débureaucratiser les hôpitaux et redonner l’autonomie aux chefs de service pour recruter du personnel, acheter des équipements, réorganiser le service, mener des projets…
- Revaloriser les rémunérations des personnels hospitaliers en leur payant toutes les heures supplémentaires effectuées et non récupérées.
- Désengorger les urgences et mieux articuler la médecine de ville et l’hôpital en généralisant le dispositif SAS pour orienter et guider les personnes ayant un besoin de santé urgent ; en facilitant l’hospitalisation directe à la demande du médecin libéral ; en revalorisant de 15 euros l’acte d’un médecin qui reçoit en urgence un patient à son cabinet ; en généralisant la pratique en hôpital d’au moins une journée par semaine pour les médecins libéraux volontaires.
- Pour lutter contre les déserts médicaux : soutenir le développement des cabinets de télémédecine et les collectivités qui mettent en place des Centres Ambulatoires Universitaires ; exonérer fiscalement toute nouvelle installation d’un cabinet médical en zone sous-dotée ; fixer un objectif d’une demi-année à une année complète de stage en exercice de ville pour les étudiants en médecine et pour les étudiants des différentes professions de santé ; développer la formation d’IPA (Infirmières en Pratiques Avancées) ; développer les maisons de santé pluridisciplinaires ; améliorer le statut et la protection sociale des médecins remplaçants.