Les importations de l'Union Européenne (U.E.) représentent 16 % de la déforestation liée au commerce mondial. C'est le constat d'une étude du World Wide Fund (WWF), fonds mondial pour la nature, qui a comparé l'impact du commerce mondial sur la déforestation.
Ce chiffre place l'U.E. à la seconde place derrière la Chine (24 %), et loin devant l'Inde (9 %), les États-Unis d'Amérique (7 %) et le Japon (5 %). Parmi les pays européens, la France se situe à la sixième place de cette « déforestation importée », qui est principalement due aux importations de soja, d'huile de palme, de la viande de bœuf, des produits dérivés du bois, du cacao et du café. Depuis 2018, la France a inversé cette tendance avec la mise en place de la stratégie nationale de lutte contre la « déforestation importée », mais d'autres pays de l'U.E., comme l'Allemagne, l'Italie ou l'Espagne ne connaissent pas cette même évolution. Aussi je souhaite que la France pousse l'Europe vers des politiques plus strictes en matière de « déforestation importée », avec des incitations pour les entreprises à informer les consommateurs concernant l'impact sur les écosystèmes naturels, et notamment les forêts, des produits qu'elles proposent.