En France, 79 % des sapeurs-pompiers sont volontaires, et leur engagement est donc indispensable à la sécurité dans notre pays, car les professionnels ne pourraient pas assumer seuls cette mission sur l’ensemble du territoire.
Mais faut-il encore que leur engagement soit mieux reconnu et plus attractif !
Une proposition de loi dont je suis cosignataire porte une ambition forte pour nos sapeurs-pompiers puisqu’elle conduit à consolider notre modèle de sécurité civile et à valoriser le volontariat.
Les premiers articles portent sur la définition de l’opération de secours, la reconnaissance des « secours et soins d’urgence » comme cœur de la mission de nos services d’incendie et de secours, et d’autres mesures ont pour but de positionner les sapeurs-pompiers et leur service de santé et secours médical comme « soldats de la vie » dans les territoires.
Il convient de poser le cadre de leurs missions, avec pour corollaire indispensable, l’instauration du 112 comme numéro unique pour les appels d’urgence conformément aux vœux des acteurs des territoires, élus, professionnels du secours et de santé. Nos sapeurs-pompiers doivent pouvoir répondre aux situations de détresse immédiate sans les confondre avec les demandes non urgentes de conseils et soins médicaux.
Autant dire que le texte de loi a pour objectif de favoriser, fidéliser et reconnaître l’engagement altruiste de sapeur-pompier volontaire, mais il mérite encore d’être amélioré sur certains points : retraite, conditions d’ancienneté, bonification, allocation de vétérance, honorariat, qualité de pupille de la nation, etc.
Le renforcement du volontariat passe par des évolutions souhaitables en matière de soutien aux employeurs, d’exonération de cotisations patronales de sécurité sociale pour les entreprises, de priorité aux sapeurs-pompiers pour l’attribution de logements sociaux à proximité des centres de secours, de validation des équivalences en matière de formation...
Il faut aussi, pour nos sapeurs-pompiers professionnels, améliorer le déroulement de carrière, la protection sociale et la mobilité professionnelle.
Et bien évidemment, revient ce souci permanent de protéger tous nos sapeurs-pompiers contre les agressions en intervention. J’ai par ailleurs déposé une proposition de loi afin de lutter contre la banalisation des menaces et violences contre les personnes dépositaires de l’autorité publique, élus, policiers nationaux et municipaux, gendarmes, sapeurs-pompiers... afin de renforcer les sanctions et peines encourues.