La crise sanitaire de la Covid-19 frappe de plein fouet l’ensemble du monde associatif. En plus de la perte de « leur raison d’être » liée à l’arrêt ou au très fort ralentissement des activités des 1,5 million d’associations que compte notre pays, cette crise fait peser des risques réels sur l’avenir et l’existence même de beaucoup d’entre elles.
Si besoin était, la crise a aussi été un révélateur supplémentaire du rôle essentiel des associations. Et depuis l’arrêt de leurs activités pour certaines d'entre elles, on peut facilement mesurer le rôle irremplaçable normalement assumé par toutes ces structures, tant pour l’animation de nos territoires que pour le bien-être physique, intellectuel et mental de nos concitoyens. L’État ou les collectivités territoriales et locales seraient bien incapables de se substituer aux associations si beaucoup d’entre elles venaient à disparaître.
Il y a urgence à agir. Les sujets d’inquiétudes sont très nombreux pour les associations : perte de recettes, remboursement de cotisations, risques sur la pérennité des emplois, perte du lien social avec les plus de 25 millions d’adhérents, incertitudes sur la mobilisation future des bénévoles, etc. Certes, le Gouvernement a pris des premières mesures indispensables, notamment pour les plus grandes structure, et les 11 % d’associations employeuses.
Pour autant, il manque un véritable volet pour les plus petites structures, pour celles qui fonctionnent uniquement avec des bénévoles : 96 % dans le secteur des loisirs, divertissement et vie sociale ; 89 % dans le secteur de la culture, des spectacles et des activités artistiques ; 88 % dans le secteur du sport ; 83 % dans le secteur de l’action sociale, humanitaire et caritative, hébergement social, médico-social, santé.
Aussi je me suis associé à l'initiative de mon collègue, Yves Hemedinger, pour demander la tenue d’un grand débat pour la co-construction d’un véritable plan de soutien et de sauvetage de la vie associative, avec notamment la création d’un fonds d’urgence pour pallier les risques de disparition d’associations indispensables aux territoires, la création d’emplois pris en charge par l’État, dédiés aux jeunes de 18 à 25 ans et mis à la disposition des associations, l’exonération de l’impôt sur les sociétés pour les clubs sportifs et associations non professionnels, le remboursement de la TVA sur les achats liés aux activités, l'attribution de points ou d’avantages pour la retraite des bénévoles, etc.