Alors qu’il est urgent que le bloc européen se renforce face aux géants américain et chinois, le départ du Royaume-Uni de l’Union Européenne, ce vendredi 31 janvier dernier, est une triste étape, aux conséquences qui risquent d’être néfastes.
Si nous respectons le choix souverain du peuple britannique et je veux rappeler ici toute notre confiance en Michel BARNIER, notre négociateur européen.
Il a su maintenir l’unité des 27 Etats membres lors de la négociation de l’accord de retrait et a su défendre avec pragmatisme les intérêts français et européens.
Alors qu’une période de transition s’ouvre et sera en œuvre jusqu’à fin 2020, nous resterons vigilants, tout au long des négociations, pour que le Royaume-Uni ne tire pas profit de ce départ, en conservant des avantages attachés au statut d’Etat membre, alors qu’il n’en a plus la qualité. Fondamentalement, il doit y avoir des différences tangibles entre le fait de faire partie de l’UE ou ne pas être membre de notre communauté de destins.
Le Royaume-Uni quitte l’Union européenne mais ne quitte pas l’Europe : la période de négociation qui s’ouvre doit justement permettre de rebâtir une coopération forte et durable, notamment en matière commerciale afin d’offrir des opportunités pour nos entreprises et nos emplois.
C’est pourquoi nous serons attentifs, par exemple, à la défense des intérêts des français, de nos agriculteurs ou encore des pêcheurs qui ne peuvent être une variable d’ajustement des négociations à venir.
Le Royaume-Uni devra aussi rester un partenaire solide en matière de sécurité et de défense, face aux tensions internationales et à la menace terroriste constante.
Enfin, à ceux qui prônent le repli sur soi - malgré les variations de discours de façade - le Brexit démontrera sans aucun doute le danger de l’isolement.