A l'Assemblée, lors de la discussion sur le budget de la santé, le député a évoqué le nombre de patients sans cesse croissant dans les services d'urgence, les situations de tension, les difficultés de recrutement, et a demandé à la ministre ses orientations et décisions concernant l'organisation territoriale de la prise en charge des urgences.
Pour lui, il est essentiel de s'adapter aux besoins de la population et de répondre à l'objectif d'accès pour tous aux soins urgents, dans des délais rapides, avec une haute qualité de prise en charge.
La complémentarité des services des urgences entre un hôpital et un établissement privé, comme c'est le cas sur l'agglomération de Villefranche, mérite pour lui d'être poursuivie.
Les deux directions des établissements, les praticiens, les maisons médicales de garde sont ouverts à une adaptation de l'organisation actuelle, mais expriment leurs inquiétudes devant une éventuelle cessation d'activité envisagée par l'ARS au sein de la polyclinique qui assure plus de 20% de l'activité d'urgence.
Bernard Perrut s'oppose à sa disparition qui conduirait à une surcharge de patients pour l'hôpital. Selon lui, une telle décision irait à l'encontre du but recherché, et il a demandé à la ministre de tenir compte des professionnels de santé et des élus locaux qui connaissent bien les réalités de leurs territoires.
Dans sa réponse, la ministre de la santé s'est voulue rassurante : « Le volet urgence du schéma régional d'organisation des soins, organisé avec l'ARS, est en pleine phase de mise en œuvre. C'est dans ce cadre qu'il a été demandé à l'hôpital et à la clinique de Villefranche-sur-Saône de travailler ensemble sur un schéma d'organisation territoriale des urgences qui fera l'objet d'une validation au début de l'année prochaine. Tous les éléments sont réunis pour que les choses se mettent en place de façon satisfaisante pour les professionnels et, évidemment, pour la population. A mon sens, il n'y a aucune raison de nourrir quelque inquiétude que ce soit dès lors que l'ensemble des acteurs poursuit le chemin de la coopération et d'une action constructive au service de nos concitoyens. »
Dans un autre débat, Bernard Perrut a rappelé que le droit à la protection de la santé est un principe constitutionnel qui exige de pouvoir accéder aux soins quel que soit le lieu où l'on habite, et a réaffirmé qu'une politique de santé publique ne peut se faire contre, mais avec les professionnels de santé. La liberté d'installation est pour lui essentielle, et il faut favoriser l'installation durable des médecins dans les zones en souffrance, en milieu rural comme en milieu urbain dans certains quartiers. Il a évoqué les mesures mises en œuvre telles que l'augmentation du numerus clausus, la loi HPST et les contrats d'engagement de service public, les maisons de santé pluridisciplinaires...
Mais pour le député, obliger l'installation dans des zones désertifiées risquerait de provoquer une fuite des internes vers d'autres voies de la médecine qui ne permettraient pas d'assurer un exercice de proximité. Par conséquent il faut l'engagement volontaire des professionnels de santé, des aides concrètes et un plan ambitieux de maisons de santé !
Au moment où se mettent en place les GHT, il propose que ce sujet soit abordé à l'échelle de chaque territoire et a évoqué la territorialisation des activités d'urgences.