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Alors que les collectivités territoriales ont pallié les manques de l’Etat face à la crise sanitaire dans la distribution de masques, l’ouverture de centres de vaccination ou le déploiement de purificateurs d’air dans les établissements scolaires, jamais le manque de considération de l’exécutif pour les collectivités locales n’a été aussi fort.

Les décisions déconnectées des réalités de terrain se sont enchainées. La limitation du cumul des mandats a déconnecté les parlementaires du terrain ; la suppression de la taxe d’habitation a abouti à une mise sous tutelle financière des collectivités territoriales ; la campagne « #BalanceTonMaire » a pointé du doigt les élus territoriaux soumis à un centralisme technocratique sans limites et au détriment des collectivités territoriales.

Pire, alors que le projet de loi dit « 3DS » devait être « un nouvel acte de décentralisation », après le mouvement des gilets jaunes, le Gouvernement a rejeté tous les amendements visant à décentraliser et déconcentrer davantage l’action publique.

Pour ma part, je considère essentiel de faire confiance aux collectivités territoriales pour mener une action publique de proximité et pour sortir de l’ultra-centralisme. Il faut une nouvelle organisation des pouvoirs publics avec des transferts de compétences, d’effectifs et de moyens budgétaires aux communes, aux départements, aux régions dans certains domaines tels que la santé, la formation professionnelle, la lutte contre la dépendance et l’environnement. L’Etat doit se concentrer sur ses missions essentielles alors que les territoires requièrent plus de libertés et de responsabilités dans la mise en œuvre des politiques publiques.