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La loi de financement de la Sécurité sociale détermine, avec un budget dont le montant est supérieur à celui de l’Etat, l’ensemble des dépenses sociales et de santé pour l’année à venir, soit plus de 509 milliards d’euros de dépenses en 2019. Après son examen par la commission des affaires sociales, le texte est étudié par l’ensemble des députés en séance. S’il faut se féliciter du retour à l’équilibre des comptes de la sécurité sociale, certaines mesures m’ont alerté et ont motivé le dépôt de plusieurs amendements.
➢ Après mon intervention en commission, il était essentiel de défendre nos agriculteurs français et leur compétitivité en œuvrant pour le rétablissement du TODE dont l’exonération des charges patronales spécifiques aux salariés saisonniers agricoles a été créée pour faire face au dumping social de nos concurrents européens. Grâce à la mobilisation des députés, un amendement de rétablissement du dispositif TODE a été adopté. Toutefois, le gouvernement ne compense pas la baisse de charges de 6% qui existait en plus avec le CICE. Or, ces 6 points de baisse de charge sont essentiels pour la compétitivité de l’agriculture française

➢ Je refuse que les familles et les retraités soient mis une nouvelle fois lourdement à contribution dans ce budget, je n’accepte ni la revalorisation des plafonds de ressources pour l’accès aux prestations, qui exclura de fait de nombreuses familles des dispositifs d’aide, ni la sous-revalorisation des pensions des retraités (0.3% contre une inflation à 1.6%) qui continuera d’abaisser leur pouvoir d’achat déjà largement réduit depuis la hausse de la CSG. C’est pourquoi j’ai déposé des amendements contre ces mesures.

➢ Pour les actifs, bien qu’il faille saluer la suppression des charges salariales sur les heures supplémentaires, je veux en accélérer les effets en avançant la date de sa mise en place prévue en septembre 2019. J’ai également demandé de rétablir la défiscalisation totale des heures supplémentaires, avec l’exonération des taxes patronales.

➢ L’accès aux soins sur l’ensemble du territoire est une priorité légitime pour tous nos citoyens. Aussi, j’ai proposé plusieurs leviers possibles permettant de favoriser l’installation des médecins en zones rurales et un soutien aux établissements de santé hospitaliers et médico-sociaux.
Le patient doit être remis au centre du système de soin afin de devenir acteur de sa santé. C’est pour cette raison que j’ai formulé des propositions permettant une meilleure organisation des parcours de santé, une meilleure prise en charge des plus vulnérables, et une extension de la couverture vaccinale en France.

➢ J’ai enfin souligné plusieurs ajustements indispensables afin de mettre en place sereinement le « 100% santé » ouvrant le reste à charge zéro pour les soins dentaires, auditifs et optiques. Nous devons rester vigilants face à un risque d’augmentation des cotisations des complémentaires de santé car les mutuelles devront avoir les moyens pour faire face à cette obligation de prise en charge. Je ne peux penser à un système à deux vitesses, et à un remboursement qui ne serait pas accessible à tous, dans les mêmes conditions.